Dividende carbone
Parce que la vertu ne suffit pas en matière écologique, la réforme du régime fiscal prévoit d’imposer une taxe carbone. Pour justifier cette taxe verte, le Maroc pourra toujours raconter une belle histoire, celle de la préservation de l’environnement. S’exprimant sur le sujet, le ministre des Finances, Mohammed Benchaâboun avait en effet évoqué que «cette taxe viserait à mobiliser les moyens nécessaires pour le financement des politiques publiques en matière de protection de l’environnement». Les retombées se veulent écologiques donc, mais aussi en termes de revenus pour l’Etat. Pour activer cette manne, le Maroc doit actionner 2 leviers : les subventions aux combustibles, représentant 1% du PIB, qui pèsent sur les finances publiques. Et la tarification du carbone. Les industries polluantes, il y en a, le législateur le sait bien et visiblement il souhaite en tirer profit. Une conclusion que partage d’ailleurs l’Organisation de coopération et de développement économiques qui estime que la fiscalité du carbone permettrait «un gain potentiel équivalent à 1,7% du PIB». CQFD.