des plans stériles
A quoi ont servi les plans sectoriels? C’est la question que nous pouvons nous poser après cette plongée dans nos régions. Certes, certaines facilités accordées dans le domaine agricole ont permis l’émergence de quelques entreprises. Ou encore le foncier industriel déployé dans certaines régions a permis le développement de business, déjà présent, en quête de nouvelles opportunités. Mais nous n’avons malheureusement pas pu constater de nouvelles fortunes émerger grâce aux stratégies publiques, si l’on exclut les 40 milliards de dirhams investis annuellement, depuis près de 20 ans, dans les infrastructures. Une manne dont ont pu profiter certaines entreprises dans les régions surtout avec la mise en place de la préférence nationale ces dernières années. Malgré nos recherches, nous n’avons pas pu relever, à part dans de très rares exceptions, de nouvelles fortunes. Encore moins des affaires constituées grâce aux plans sectoriels déployés durant les 15 dernières années. Par contre, nous avons pu relever que les fondateurs de nombreux groupes puissants à Casablanca ou à Rabat sont originaires de régions lointaines comme Er-Rachidia ou Zagora ou dans des régions rurales reculées dépourvues aujourd’hui d’opportunités économiques significatives, voire qui se vident de leurs habitants, réaliser des business florissants, notamment dans l’industrie, en s’installant dans la proximité de Casa ou Rabat. Orientés essentiellement vers l’investissement extérieur, les plans sectoriels ont laissé s’engouffrer dans la précarité des régions entières, et avec, leur potentiel de développement.