L’emprunt national en stand-by
Le grand emprunt national tant attendu devrait être repoussé. Devant initialement se faire ce mois de juillet avant les échéances électorales, il a été reporté sine die. Le montage proposé par les banques conseils Attijariwafa bank et le Groupe Banque Populaire retenu par la Direction du Trésor et des Finances Extérieurs et bouclé n’a apparemment pas eu l’aval du ministre de l’Economie et des Finances. L’objectif du ministère était de lever entre 5 et 7 milliards de dirhams selon l’appétence du marché. L’emprunt est proposé à un taux de 40 points de base au-dessus de la courbe des taux des bons du Trésor. Les maturités sont de 2 ans et 5 ans. Les bons publics devraient aussi être cotés à la Bourse de Casablanca comme ça a été le cas en 1993 et 1995. Une option qui aurait permis le désengagement à tout moment du placement en cas de besoins tout en dynamisant la Bourse de Casablanca. Plusieurs réunions ont eu lieu avec les brokers de la place pour assurer ce mécanisme. Toutes les chances ont donc été mises en place pour la réussite du placement public puisqu’en plus d’être sans risque de défaut puisque adossé à l’Etat, les plus-values dégagées seront complétement exonérées d’impôts comme ça a été prévu par une mesure passée in extremis dans la Loi de Finances 2021. Le report du lancement de l’emprunt à l’utilité contestée même au sein de l’administration porte un doute sur toute l’opération.