Al Barid Bank imperturbable
La banque ne connaît pas la cirse, elle affiche une progression à deux chiffres et ouvre plus de 500.000 nouveaux comptes en moyenne chaque année, depuis sa création.
La filiale du groupe Barid Al Maghrib, Al Barid Bank continue son ascension. Lancée le 8 juin 2010, la banque fête ses cinq ans avec de bonnes performances malgré l’environnement assez morose dans lequel se développe aujourd’hui le marché bancaire, caractérisé certes par le manque de la liquidité, mais aussi par la montée du risque. A ce propos, Redouane Najm-Eddine, le président du directoire de la banque assure qu’«il faut rappeler qu’à ce jour, nous sommes positionnés exclusivement sur les particuliers, dont les impayés pèsent moins lourd que ceux des entreprises à l’échelle nationale. Par ailleurs, Al Barid Bank a instauré une politique de maîtrise du risque depuis le lancement du crédit immobilier, qui est payante. Il faut rappeler aussi que le crédit immobilier chez nous est un produit jeune; il date de trois ans à peine». En effet, L’encours a dépassé le milliard de dirhams en 2014 et les objectifs sont très ambitieux sur cette niche de crédit.
Donc, si risque il y a, la banque ne l’a pas encore senti, puisque déjà pour l’année 2014, elle a plus que tiré son épingle du jeu. En effet, la banque a dégagé un bénéfice de 187 millions de dirhams, en hausse de 44% par rapport à 2013. Najm-Eddine explique ces réalisations: «Nous avons pu agir sur l’amélioration des revenus, imputable principalement au dynamisme commercial qui a permis d’ouvrir 525.000 nouveaux comptes en 2014». Il faut ainsi dire que durant ces cinq années d’existence, le PNB de la banque a connu une croissance constante depuis 2010, et a doublé entre 2010 et 2014. «Nos résultats financiers sont eux aussi très satisfaisants et en ligne avec les objectifs qui nous ont été assignés», garantit fièrement Najm-Eddine. D’ailleurs, ces réalisations permettent à l’établissement de s’auto-suffire dans le cadre de son plan de développement, tout en s’acquittant de nombreuses missions d’ordre social, ce qui lui a récemment valu de se voir décerner le prestigieux label RSE de la CGEM. «On peut également mentionner que la banque atteint désormais une notoriété de 96%, moins de cinq années après sa création», confie le président du Directoire.
La première mission assignée à Al Barid Bank est l’inclusion financière et la bancarisation du plus grand nombre de Marocains
ADN particulier
La première mission qui a été assignée à Al Barid Bank est l’inclusion financière et la bancarisation du plus grand nombre de Marocains. «A cet égard, notre bilan est très positif. En effet, la banque enregistre, en moyenne, l’ouverture de 500.000 comptes chaque année depuis son démarrage, ce qui porte notre stock de comptes à plus de 6,7 millions», annonce Aida Ksikes, la directrice Marketing de la banque. Ce fort dynamisme au niveau du recrutement a permis à Al Barid Bank de contribuer fortement à l’amélioration du taux de bancarisation du pays. Ce qui a valu au Maroc de figurer en première place du dernier classement de l’UPU (Union Postale Universelle) relatif à la facilité d’accès aux services financiers via les organisations postales. Au cours de ces cinq années, l’offre produit a également été étoffée d’une manière pragmatique, et permet aujourd’hui à la banque d’adresser, de manière ciblée, l’ensemble des besoins des particuliers. «Le lancement d’offres innovantes, simples et adaptées aux attentes de notre clientèle nous a permis à la fois de recruter massivement, notamment des jeunes, et de pérenniser la relation bancaire via les produits fidélisants, tel que le crédit immobilier», confie Ksikes. Al Barid Bank est une banque qui a un ADN particulier. C’est par excellence la banque de la primo-bancarisation des jeunes et des moins jeunes, à la recherche d’un rapport qualité-prix compétitif, de produits simples et utiles.
Prix bas et accessibilité
En effet, les prix justes et l’accessibilité sont les principaux points de différenciation d’Al Barid Bank vis à vis de la concurrence. Et jusqu’à aujourd’hui la banque réussit l’exercice de la métrise des charges tout en pratiquant des tarifs bas. «A long terme, ce modèle ne devrait pas changer. Puisque d’une part nous resterons fidèles à notre mission et à notre engagement sociétal et, d’autre part, la maturité et le développement devraient au contraire être synonymes d’une plus grande capacité à amortir nos charges fixes et donc à rester compétitifs», développe Najm-Eddine. Si la banque ne compte pas changer sa politique de prix, a-t-elle au moins gardé ses gènes de la banque de l’épargne par excellence? «S’il est vrai que l’épargne, à travers le compte de la Caisse d’épargne nationale, a depuis toujours été associée à Barid Al Maghrib, puis à Al Barid Bank, il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui, nous ouvrons annuellement 300.000 comptes-chèques pour 200.000 comptes épargne», martèle Najm-Eddine. Si le compte de la Caisse d’épargne nationale est un produit historique, cela n’a pas empêché la banque de le faire évoluer et de le moderniser: «Nous offrons désormais au client le choix entre le livret ou la carte de retrait (proposée gratuitement) et nous avons récemment mis sur le marché la carte Tawfir Al Ghad adossée au CEN, et qui est spécialement destinée aux 18-25 ans. Aujourd’hui, la part de marché sur l’épargne nationale dépasse les 17,5% au titre de l’année 2014», annonce Ksikes.
«Al Barid Bank a instauré une politique de maîtrise du risque depuis le lancement du crédit immobilier, qui est à ce jour payante»
En tout cas le potentiel de développement reste important pour la banque puisque des millions de clients potentiels restent, à ce jour, non bancarisés. Bien que le recrutement et la bancarisation demeurent des axes majeurs de sa politique commerciale, la banque de plus en plus sur la fidélisation pour conserver et équiper sa clientèle. D’ailleurs, il faut rappeler qu’Al Barid Bank distribue déjà, depuis plusieurs années, des produits de bancassurance, qu’il s’agisse de prévoyance, ou d’épargne et placement. «Cette activité est amenée à être repositionnée et à évoluer, pour accompagner l’évolution de notre stratégie pour toujours mieux correspondre aux besoins spécifiques de notre clientèle», explique le top management d’Al Barid Bank. Concernant son développement à l’échelle internationale, notamment en Afrique, une coopération sud-sud a été amorcée avec plusieurs pays d’Afrique, le Gabon par exemple. Il s’agit d’une coopération sous forme d’assistance technique pour accompagner les postes qui le souhaitent dans la création de leurs banques postales.
Le Mobile Banking cartonneUn an après le lancement de Barid Bank Mobile, plus de 100.000 clients ont souscrit à ce service, dont une grande majorité de jeunes. Cet engouement résulte principalement des caractéristiques uniques de ce produit. «En effet, Al Barid Bank Mobile est ouvert aux clients et aux non-clients d’Al Barid Bank, il est compatible avec tous les types de terminaux mobiles et ce, quel que soit l’opérateur téléphonique», explique Aida Ksikes. La connexion internet n’est pas indispensable pour accéder au service. La souscription est gratuite. En un mot, c’est une offre qui se démarque par sa très grande accessibilité, dans tous les sens du terme. «La richesse des services offerts est le second atout majeur de notre offre: gestion du compte, opérations transactionnelles, règlement de factures et achat de recharges téléphoniques par exemple», continue d’expliquer la directrice Marketing. |