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Du village global au village… d’Astérix

Décryptage février 2021

Du village global au village… d’Astérix

Frappé au coin du bon sens, le Bitcoin explose tous les records. Malgré la crise, la valeur de la star des cryptomonnaies oscille autour de 35.000 dollars. A la mi-janvier, sa valorisation s’établit à 650 milliards de dollars, surpassant largement les PIB des pays africains. Il faut être sacrément déconnecté des réalités économiques pour rester récalcitrant à la nouveauté. Selon «blockhchain.com», le Maroc, qui a interdit l’utilisation de la monnaie virtuelle en 2017, est le pays qui a le moins investi en crypto en 2020. Le gouvernement poursuit sa litanie classique de la menace qu’elle représente pour le système financier «verrouillé» officiel. Il refuse d’avancer en terrain inconnu et alerte régulièrement sur les risques minés liés à ces monnaies virtuelles. «Il n’est absolument pas question que le Bitcoin soit une monnaie, ni de le reconnaître en tant que monnaie», avait alors déclaré le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, qui continue de camper sur ses positions. Pourtant, sous la houlette de l’ère digitale, le monde change et la finance innove. La cryptomonnaie s’impose en tant que réelle richesse à l’étranger. Il serait trop tard pour empêcher son utilisation et il serait dommage de ne pas profiter des avantages qu’elle pourrait procurer. Sinon, le Maroc qui aspire au statut de hub financier continental pourrait bien se retrouver en position de village d’Astérix, ancré dans sa rigidité monétaire et se méfiant de tout changement.