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OCP, les fruits de la valeur ajoutée

Entreprises avril 2019

OCP, les fruits de la valeur ajoutée

Dire que l’OCP a fini son année dans le vert est un bel euphémisme. Croissance de 15% du chiffre d’affaires, hausse de 19% du résultat net, augmentation des ventes à l’international… le géant phosphatier exhibe fièrement ses réalisations pour 2018.

Le Groupe OCP semble avoir commencé à récolter les fruits de ses (lourds) investissements et engagements stratégiques. C’est le cas du segment de l’acide phosphorique et des engrais qui ont enregistré une hausse des volumes et des prix. D’ailleurs, la part des engrais dans le chiffre d’affaires a représenté 55% en 2018 contre 45% en 2017 et a profité des efforts de diversification géographique décrite comme optimale par le Groupe. «Notre stratégie continue de porter ses résultats et nous évoluons progressivement vers une demande d’engrais de plus en plus adaptés aux besoins des sols et des cultures avec un focus sur l’innovation et une approche orientée vers le fermier», explique Mostafa Terrab, PDG du Groupe.

Et les résultats ne se sont pas fait attendre. Selon un communiqué de l’entreprise, les ventes d’engrais à l’international ont ainsi explosé avec une hausse de 24% en Amérique du Nord, 23% en Amérique Latine, 22% en Afrique, 16% en Asie et 15% en Europe. Cette performance, on la retrouve également sur le segment de l’acide phosphorique qui a vu ses ventes bondir de 39% sous l’effet de la hausse des volumes et des prix résultant de l’augmentation du coût des intrants. Quand on sait que l’acide et les engrais contribuent respectivement pour 18% et 55% du chiffre d’affaires total, on comprend mieux comment cet indicateur est passé de 48,5 milliards de dirhams en 2017 à près de 56 milliards de dirhams, soit une progression de 15% en une année. Assez pour neutraliser l’augmentation des coûts des matières premières. De leur côté, les marges brutes ont connu une progression annuelle de 18%, à 37 milliards de dirhams, tandis que le résultat net a crû de 19% pour atteindre 5,4 milliards de dirhams.

Pour 2019, le développement de nouvelles capacités en ammoniac devrait, selon le Groupe, mener à une légère baisse des prix en 2019. Quant aux engrais, l’équilibre offre-demande devrait perdurer en 2019 même s’il ne faudra pas quitter des yeux le niveau des exportations en provenance de la Chine. L’OCP anticipe donc une croissance continue de la demande et de la consommation. De quoi lui permettre de continuer son développement. Le mastodonte ambitionne actuellement d’étaler ses installations à travers le Maroc et d’augmenter ses capacités minières davantage afin de consolider sa forte position dans l’industrie des engrais. L’appétence du leader mondial n’a plus de limite. Ce dernier envisage également d’entrer dans la seconde phase de son programme d’investissement avec près de 100 milliards de dirhams sur la période allant de 2018 à 2027 dans le but de pouvoir capter 50% de la demande supplémentaire mondiale. Une somme importante qui s’ajoute à 100 autres milliards investis entre 2007 et 2017 mais qui semble ne pas vraiment peser sur l’endettement financier de l’OCP qui s’est élevé à 35 milliards de dirhams à fin 2018.

Le Groupe continue ainsi de profiter de ses avantages concurrentiels qui lui ont permis de se hisser au rang de leader mondial, notamment l’abondance de ses réserves, sa capacité de production mais surtout un leadership en matière de coût développé grâce à un siècle de présence dans le secteur.