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Un support négligé par les annonceurs

Entreprises novembre 2010

Un support négligé par les annonceurs

Malgré ses potentialités de croissance, la publicité via le web ne représente que 5% du budget de communication des annonceurs. Quelles sont les réalités de ce business qui pourrait, à l’avenir, devenir capital au Maroc?     

Pour la plupart des sites internet dans le monde, le modèle économique reste uniquement basé sur la publicité. Le web marocain ne fait pas exception, les éditeurs financent leur site grâce à la publicité.
Depuis 4 ans, des annonceurs marocains se sont intéressés à l’internet d’abord par curiosité puis pour toucher des segments moins sensibles aux autres médias. «Internet ne concurrence pas les médias classiques, il peut même constituer des revenus complémentaires pour eux. Le web permet aux marques d’avoir une relation plus interactive avec sa cible», affirme Youssef Tazi, Country manager Maroc chez M2 Network, une régie internet basée au Maroc et en Europe. L’un des points forts de la publicité sur internet, c’est la possibilité de connaître le prix par contact avec plus de précision. «La publicité en ligne au Maroc a sauté plusieurs étapes en quelques années seulement, contrairement à d’autres pays où cela a été plus lent», ajoute Karim Jazouani, consultant web. Parmi les plus grands annonceurs marocains sur la toile, on retrouve naturellement les opérateurs téléphoniques, le secteur du crédit mais aussi les écoles privées, qui ont compris que leur cible est très connectée! D’autres secteurs utilisent internet pour des campagnes événementielles liées au lancement d’un produit.

Malgré ses potentialités de croissance, la publicité via le web ne représente que 5% du budget de communication des annonceurs. Quelles sont les réalités de ce business qui pourrait, à l’avenir, devenir capital au Maroc?     

Besoin d’un coup de pouce !
Le grand absent de l’e-publicité au Maroc reste le e-Commerce ! Or, il faut savoir que dans des pays comme la France, les sites de commerce en ligne ont largement recours à l’e-pub pour augmenter leur chiffre d’affaires ou le nombre d’inscrits dans leurs bases de données. En d’autres termes, les plus gros annonceurs via le web sont les e-commerçants. «Le e-Commerce tarde à décoller au Maroc alors que c’est techniquement possible depuis des années, la majorité des gens l’ignore!», s’indigne Hicham Boukhnif, directeur général de Works, agence de conseil en communication.
Si les annonceurs sont réticents, quant à l’utilisation du web comme moyen de promotion, c’est parfois à cause du manque de contenus et de sites thématiques nationaux. «Plusieurs entreprises n’ont d’autres choix que d’utiliser des sites étrangers visités par des marocains et, souvent, ça coûte cher!», commente Mohamed Tazi, Media Manager à MWZ Media, agence média.
A l’heure actuelle, internet dépasse très rarement 5 % du budget de communication des annonceurs. «Avec l’entrée de nouveaux acteurs internationaux comme Google au Maroc et la multiplication de jeunes start-up innovantes, ce chiffre augmentera rapidement!», assure Karim Jazouani. Plusieurs professionnels du web s’accordent à dire que plus d’efforts doivent être faits pour multiplier les contenus marocains en ligne, toutes thématiques incluses. Dans son plan Maroc Numeric 2013, le gouvernement marocain projette d’encourager la production de contenus, mais aucune mesure concrète n’a été prise à l’heure actuelle. A cela, s’ajoute le fait que le secteur manque aussi de compétences dans le e-commerce, e-marketing, voire le développement web. De plus, les projets nationaux sont peu nombreux et peu rentables. La solution? Un grand effort de pédagogie à faire auprès des chefs d’entreprise marocains, afin qu’ils prennent conscience de l’importance de l’internet et qu’ils l’incluent dans leurs différentes stratégies.